Gary Emile

Ce terme est difficile pour moi.

J’accepte le terme d’acceptation dans le sens de « reconnaissance. » Je reconnais ma dépendance à l’alcool et ce que ses effets viennent combler ou masquer. En ce sens j’accepte, qu’au lieu de m’aider à vivre, l’alcool amplifie mes problèmes et que je ne peux pas contrôler ma consommation. Je reconnais que je suis en état de manque permanent et que j’ai besoin de compenser un déséquilibre.

Je sais depuis peu, que ce déséquilibre est psychique. C’est comme si le quartz de mon horloge interne ne permettait d’afficher la bonne heure que si je lui donne à bouffer ! Il y a souvent des coupures de jus. Il y a donc une anomalie ou une mal formation… je suppose… Un problème de cristallisation ! (Du moi !)

J’accepte que l’acharnement n’apas été volontaire, mais je ne l’accepte pas et ne le pardonne pas non plus.

Encore faudrait-il qu’ils reconnaissent le mal qu’ils ont fait pour pouvoir être un jour pardonnés. D’autre part, comment pourrais-je l’accepter !? Ce serait comme pour un innocent accepter le fait d’être emprisonné et coupable !

Finalement, ça n’est pas si difficile d’accepter sa dépendance et de ne plus consommer… Le plus dur c’est de se défaire de ses « geôliers » et d’accepter qu’il n’y aura pas réparation !

C’est sans doute à cette acceptation là qu’il m’est encore difficile d’avoir accès !

Mais est-ce que cette forme d’acceptation n’est pas, à ce stade, synonyme de détachement ?

Suis-je en mesure de me défaire de mes geôliers ? (Je parle d’une résonance en moi du passé)

J’entrevois que c’est possible.

Peut-être qu’alors je n’aurais ni à accepter, ni à pardonner.

Peut-être que j’aurai enfin la sensation de m’appartenir ?

Peut-être qu’aussi je serai enfin libre pour aimer ?

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