Charly
Je t’ai longtemps cherché espérant que de toi viendrait ma rédemption, de crimes commis et jamais pardonnés.
D’un regard de tes yeux foncés tu m’as tout de suite ensorcelé.
Tes yeux si malicieux, humides, rougis de larmes qui glissaient le long de tes joues doucement,
Car comme tous ceux de notre espèce le manque de produit nous transforme tantôt suppliant,
Voleur, menteur, prostituant notre corps pour se salir plus encore et enfin se soulager par cette montée vite démontée
Tu m’as touché telle une seringue plantée dans mon cœur et tu as peu à peu remplacé ma came,
Mon double, impossible dorénavant de respirer sans toi à mes côtés,
Pour toi je me suis enfoncé dans des égouts emplis de victimes devenues dégénérées dont peu pourront être sauvés.
Pour toi j’ai fait un pacte, j’ai vendu mon Âme et, devenu immortel, dans ce monde de camés, la mort ne veut plus m’emporter.
Condamné à tenter de te sauver, afin de me faire égoïstement pardonner de tout le mal que j’ai répandu autour de moi,
Tel une maladie incurable je n’ai le choix que d’avancer.
Et j’ai maintenant compris qu’en me sauvant moi-même je pourrais te sauver.
Mais ce jour-là je t’aurais perdue a jamais.
Tel serait le prix à payer pour que tu sortes enfin de ce bourbier.
Je t’aime.