Gary Emile
Combien de renaissances, combien de renouveaux…
Même le souvenir se reconstruit son monde à lui !
Sur cette coulée de présent continu, cette marche en avant, se superpose et s’accumule une matière qui attend sa refonte pour le renouveau d’après.
Il est des bassins de rétention qui se libèrent en amont pour nous donner plus de force.
Cette force trouve sa voie au sein du seul pays qu’elle peut fertiliser.
Ce pays est imaginaire. Il est inattaquable et ne s’oppose à personne. Il a sa propre sphère. C’est là que le bonheur s’élabore.
C’est un pays qui se construit sur le réel et l’influence en retour.
C’est un pays ou n’il n’y a pas d’enjeux de pouvoir, ni de trafic d’influence.
C’est le pays de la liberté, de l’esthétique, de l’harmonie, des desseins, de l’élaboration de tous les possibles…
L‘amour, la générosité immatérielle, la disponibilité et l’écoute en sont les fruits comme des dons pour les autres.
Ce pays est un paradis qui est au cœur de l’homme. C’est le noyau dur.
C’est une planète que nous devons protéger et respecter plus que tout. Notre âme en est issue.
Le monde du dehors pourra peut-être s’enrichir de toutes ses belles planètes, lorsque l’on aura appris à respecter le cœur de l’homme.
L’imaginaire puise son inspiration sur la beauté du monde. Ne nous laissons pas polluer par sa laideur. Le monde n’en serait que plus laid.
Si le cœur est malade alors le monde est malade.
Notre pays intérieur est le plus beau des pays : il faut le préserver, voir qu’il existe, qu’il est bien là, hors d’atteinte et que nous en sommes les artistes.
Le reconnaître en soi, c’est rendre le monde meilleur.
La plus belle des planètes existe d’abord en soi ou elle n’existe nulle part !
L’autre n’est pas mon ennemi :
Je lui donne les meilleurs fruits du plus beau des pays de ma planète.
S’il semble ne pas vouloir les manger, il ne sait pas encore qu’il s’en est nourri à son insu. Il s’en trouve modifié sans le savoir.
Ce qui conduit à la confiance !
J’ai confiance parce que mes fruits ont une peau qui s’appelle « la patience ».