Anna-Bulles

Le cri est un bruit au delà de la parole, car seul il n’a aucun sens. Et pourtant cette onomatopée véhicule un nombre important de sentiments, par exemple on crie de colère, par stupeur, de surprise,  par douleur… le cri du nouveau-né a donné son nom à  une thérapie : « le cri primal » ; je ne définirai pas cette thérapie car il existe autant de cri primal que de psychologues qui la pratiquent .

Il y a toutefois deux cris qui me laissent perplexe, le cri du nouveau né et le cri du « fou », ils sont aussi complexes l’un que l’autre. À l’instar du cri du nouveau né, celui des « fous » est aussi d’une violence extrême. Le nouveau-né crie à la vie, le fou crie une souffrance que l’on ne peut pas imaginer. Le fou se répète en boucle un vécu horrible et crie pour que cela cesse, il crie aussi parce qu’il a atteint le seuil de la mort, un ras le bol de la vie, il crie sa souffrance, il la regarde, il a peur, il va ou il veut mourir. Mais le fou a la parole, cela le soulage, mais pas longtemps, le cycle des pensées infernales est repris. Ce soir il prendra ses médicaments car cela lui fait du bien aussi, tandis que le nouveau-né reçoit une tape sur les fesses et nous offre le premier cri de la vie.

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