Patdjak

Cette année-là, l’été promettait d’étouffer Paris. Dans les beaux quartiers, entre la place Vendôme et le Louvre, chacun avait l’air d’un touriste et les bus de luxe, garés les uns derrière les autres le long des hautes grilles du parc des Tuileries, semblaient bronzer. Dans le parc, les joggers s’adonnaient à leur quête journalière d’endorphine, poursuivant, haletant, le Graal d’une santé de fer. Dans une allée, un peu à l’écart, un vieil homme nourrissait de sa main tendue une ribambelle de piafs apprivoisés, qui venait becqueter le bout de ses doigts garnis de pain sous le regard extasié de bambins fascinés. Chacun leur tour, sous un œil maternel bienveillant, ils s’approchaient précautionneux du bonhomme et, guidés par sa voix douce, distribuaient, un peu apeurés, quelques miettes serrées dans leurs menottes à des moineaux voletant vivement autour d’eux. Enchantées, les mamans ne quittaient jamais les lieux sans avoir glissé une pièce dans la paume du retraité ornithologue amateur, qui répétait chaque jour cet exercice, poète du quotidien. Partout, le parc était envahi de touristes flânant de statues en pièces d’eau. En cette période, les jardins ne désemplissaient pas.
Dans un appartement biscornu du 331 de la rue Saint Honoré, un jeune homme alluma la dernière cigarette qu’il trouva dans un paquet froissé, qu’il acheva d’aplatir avant de le jeter dans une corbeille en osier. Il reposait allongé perpendiculairement sur un fauteuil Le Corbusier, appliqué à former de ses lèvres des ronds de fumée, et s’abîmait dans la contemplation des motifs colorés d’une nappe en patchwork recouvrant une table acajou. Il était seul dans ce vaste salon décoré de tableaux, de dessins, de masques et de sculptures africaines en grand nombre. Le long d’un mur couraient trois étagères couvertes de livres, et il se releva pour contempler un petit ouvrage à l’épaisse couverture rouge, fermé par une chaînette.
– Vocabulaire des filles de joie, dit-il à haute voix, et il murmura un instant, les sourcils froncés, découvrant des définitions fleuries. L’instant d’après, il prit dans sa main un poids africain traditionnel parmi les dizaines de la collection exposée dans une grande boite de plexiglas, et sembla enchanté par ce qu’il comprit de la signification de l’objet. Chaque poids était différent, et il en manipula quelques-uns avant de se lasser.
Dans le vestibule attenant, un téléviseur semblait être la seule concession faite à la laideur dans cet univers cosmopolite. Le jeune fumeur tira goulûment une dernière bouffée de sa cibiche, comme si elle devait être l’ultime, puis écrasa son mégot dans un grand cendrier déjà plein. Il franchit la porte séparant les deux pièces et s’affala dans le canapé qui faisait face à l’écran, en manipulant la télécommande. C’était l’heure du journal télévisé de la mi-journée et il contempla le présentateur qui égrainait les nouvelles sans état d’âme d’un ton convenu. Aussitôt, les yeux rivés sur l’écran, il se mit à commenter en marmonnant chaque parole du journaliste, la mine grave. Il répondait à presque chaque phrase de la star du petit écran d’un ton bravache, secoué de rires nerveux par intermittence, les yeux fixes, pleins de colère. Il afficha une mine très concentrée comme une carte du monde apparaissait.
– Je n’en ferai rien !, disait-il, lorsque sa sœur pénétra dans la pièce.
Elle le contempla un moment en silence, puis interrompit son soliloque :
– Manu s’il te plaît, tu pourrais baisser le son… ? Je travaille…
Manuel leva les yeux vers elle, contrarié, puis répondit d’un ton rogue :
– J’écoute les infos ! Tu comprends pas… ?! J’attends la météo.
Joséphine savait bien que son frère était dans une de ses périodes « difficiles » comme aurait dit leur mère avec euphémisme, mais elle préparait l’internat de médecine et, avec douceur, elle murmura :
– Allez, sois sympa, j’ai plein de boulot.
– Tu comprends pas que c’est important ? L’état du Monde m’importe !, siffla-t-il entre ses dents. Je ne sais plus ce que je dois faire… , ajouta-t-il, la mine sombre.
Cependant, il modéra le son de l’appareil et regarda sa sœur disparaître dans la cuisine pour regagner sa chambre. Il s’approcha alors du téléviseur et cracha, la bouche presque collée à l’écran :
– De toutes façons, je suis cambrioleur comme Bilbo ! Je vais tous vous niquer !…
Le générique de fin retentit et, comme déçu, il zappa compulsivement jusqu’à ce que les invités d’un talk show emplissent de leur débat la petite pièce.
– Bande d’abrutis !, fut son seul commentaire.
Il s’étira avec volupté puis compta l’argent qu’il avait dans les poches. Il parut satisfait et s’écria :
– Joséphine, je vais acheter des clopes, je n’en ai plus.
– Okay !, répondit sa sœur, sans quitter sa chambre.
Il se chaussa, gagna le couloir de l’entrée et la jeune femme entendit la porte claquer.
Sur le palier, Manuel poussa un profond soupir de contentement. Il dévala les trois étages de l’escalier monumental et s’arrêta dans le hall. Devant la lourde porte cochère, il sourit béatement. Il était investi d’une mission cosmique et savait que son heure allait venir. Effrayé par l’étendue de ses responsabilités, il sortit.
Les grosses dalles des trottoirs de la rue Saint Honoré luisaient sous l’ardeur des rayons. Ébloui un instant, notre héros jeta un vaste regard circulaire. La rue était noire de monde et les terrasses bondées. Manuel devait agir, il ne savait comment, empli d’appréhension et de fierté. Il était prédestiné, cela seul lui paraissait évident. A l’angle de la rue du Marché Saint Honoré, il s’arrêta net, frappé par l’évidence. Aussitôt, il se déchaussa et abandonna ses souliers. Par ces températures caniculaires, il était mieux nus pieds. Immédiatement, ils se sentit investi par les ondes telluriques et sut qu’il avait fait le bon choix. La seule idée de l’échec l’emplissait d’angoisse. Il croisa Michel, le SDF, mais n’avait de temps pour personne. C’était le grand jour. D’une démarche souple, il gagna le Jardin des Tuileries. Il portait un pantalon de tissu crème, retenu par une ceinture bordeaux, et un t-shirt ton sur ton que couvrait un léger blouson de lin tissé, bleu jean. Le sol caillouteux du parc heurta ses plantes de pieds et ralentit sa marche, mais il était déterminé. Il quitta les jardins par l’entrée qui donnait sur les quais, au coin du Louvre. Son regard fixe et déterminé se posait sur les passants qu’il croisait. « Place !!! Place !!! », hurlaient ses yeux. Il était l’Alpha, il était l’Oméga. A la croisée des millénaires, Prince du Royaume Divin, Ange incarné : il était l’Élu.
Il traversa en évitant les voitures et s’arrêta pour contempler sa destination. Le Pont Royal l’attendait de toute éternité. Une évidence, puisqu’il l’empruntait souvent pour se rendre chez son psychanalyste. De chaque côté de l’ouvrage, les touristes musardaient en prenant des photos. Paris n’était que beauté. Effrayé par ce que lui dictait tout son être, Manuel s’engagea sur le trottoir de gauche. Il s’approcha du parapet et jeta un coup d’œil à la Seine. Aussitôt, il comprit ce que Dieu attendait de lui. Un geste fort, un signal. Un signe que les Hommes, ces cloportes, ces vermisseaux, ne pourraient ignorer. L’Annonciation des Temps Nouveaux. La remise à zéro du Compteur. La Dernière Chance. Il ne pouvait faillir.
Plein d’une certitude soudaine, Manuel se déshabilla, plia ses vêtements qu’il déposa sur le parapet avec soin. En slip rouge, il traversa le pont et vérifia qu’aucune péniche ne passait dessous. Puis, sous le regard ahuri des témoins, il enjamba le parapet et contempla un instant le fleuve. C’était haut. Plus haut qu’il ne se l’était représenté. Mais c’est l’avenir de toute l’Humanité qui se jouait. Il respira profondément et se jeta dans le vide.
« Plouf !!! » Ses fesses heurtèrent la surface, claque de la réalité, et il s’enfonça dans l’eau. Il remonta à l’air libre, retira son slip et déféqua. C’est alors qu’il perçu que la Seine est bien plus large du dedans que d’en haut, et il était piètre nageur. Un canot à moteur s’approcha de lui.
– Vous ne pouvez pas rester ici !, lui dit un marin peu amène. La police va venir !, ajouta-t-il.
Manuel dit alors poliment :
– Vous pourriez me rapprocher du bord, s’il vous plaît…?, et agrippé à la barque, il se fit tracter jusqu’à la berge. Il sortit de l’eau, nu comme un ver, rive gauche, et entreprit de regagner le Pont Royal sous l’œil médusé des automobilistes et des passants.
Il se rhabillait tranquille lorsque les pompiers arrivèrent. Quelqu’un, quelqu’une, avait jugé bon de les prévenir, attendu que la Seine n’est pas une piscine. « On » avait sans doute envisagé un suicide. Manuel, cruellement déçu, car son geste n’avait pas eu, d’évidence, l’efficacité qu’il envisageait, accueillit les hommes du feu avec plaisir : petit, il voulait être pompier. Un aimable colosse lui posa quelques questions simples. Son nom, son adresse, son numéro de téléphone. Pas un instant, il ne songea à donner les coordonnées de sa mère, qui l’avait accueilli chez elle dans cette période qu’elle avait sentie, avec justesse, délicate pour son fils. Il était ravi de monter dans le véhicule rouge des secouristes, qui étaient tous très gentils, comme il se doit. Couvert d’une couverture thermique, il écouta chanter la sirène tandis que le camion prenait la route.
A l’hôpital, il ne savait où il était mais était sûr que tout était planifié pour sa Grande Cause. On lui fit une prise de sang et il patienta de longues minutes, nu dans un lit. De l’autre côté d’un paravent, il entendait râler un homme, mais ne s’en inquiétait pas outre mesure : le Plan était divin, peut-on raisonnablement douter de Dieu ?
Il divaguait lorsque soudain, des képis se penchèrent sur lui. Aussitôt, il se redressa mais deux policiers – ils étaient quatre – lui saisirent les bras et les tordirent pour le menotter dans le dos.
– Vous avez raison, méfiez-vous de moi !!!, leur lança Manuel. Et les gardiens de la paix l’extirpèrent du lit et l’entraînèrent dans les couloirs de l’hosto, couvert d’un seul drap. C’étaient des flics, pas des habilleuses. Ces types n’étaient manifestement pas au fait du Grand Projet et le jeune homme atterrit dans un fourgon avec les pieds entravés et les bras noués dans le dos. Il provoqua l’hilarité de la maréchaussée en tentant de se libérer les poignets. Chacun de ses efforts resserrait les menottes et le blessait. Les quolibets fusaient. On ne peut tous avoir le même sens de l’humour. L’Élu de Dieu passa donc l’après-midi en compagnie de condés qui firent leur service, tranquilles, et l’amenèrent en début de soirée à l’infirmerie psychiatrique de la police. « I-P-P », pour les intimes.
– Eh Micheline ! Regarde celui-là, il est pas mal, non…?!
Manuel traversa le parking, encadré par les agents, en sautillant du fait des liens qui entravaient ses chevilles, et fut introduit dans des locaux pleins d’uniformes et de blouses blanches, sans avoir la moindre idée de l’endroit où il se trouvait. Après un laps de temps incertain – le jeune homme était un brin désorienté – il fut introduit dans le bureau d’un psychiatre. Flic, mais psychiatre. Rien de rassurant donc, il s’en rendrait compte a posteriori.
Il raconta au noble praticien son cursus en psychiatrie, depuis sa giga-bouffée délirante suite à une prise massive de L.S.D à 18 ans, jusqu’à son hospitalisation dans une clinique de psychothérapie institutionnelle, en passant par l’asile Truc et les postcures Machin. L’héritier d’Hippocrate, qui se savait garant de l’ordre public, demanda :
– Si je vous donne un traitement, vous le prenez… ?
– Oui, répondit un Manuel rassuré, car il venait de comprendre les tenants et les aboutissants de cette affaire.
Il avala donc sa panacée et fut conduit par un type en blouse, toujours clopin-clopant, jusqu’à une cellule de béton. Mais, désormais, il savait où il était, et pour quoi. Il était le vivant traitement du SIDA, ce qui lui convenait à merveille. Renan, son meilleur ami, son plus que frère, en était atteint. On avait fait l’échange standard de ses menottes pour une ceinture ou ses poignets étaient fixés à ses hanches, et ses chevilles furent libérées. Le flic-infirmier l’aida à passer un pantalon de pyjama, de ce bleu qui n’appartient qu’à l’institution psychiatrique. La veste atterrit sur le sol.
Quand il fut seul, il visita sa cellule du regard. Du béton, grisâtre, un matelas sur le sol, des stores baissés et, au plafond, un néon agressif. La porte, massive, s’ornait d’une lucarne grillagée en verre sécurit. Impossible de déterminer où il se trouvait. Son importance dans la lutte contre le virus meurtrier avait conduit les plus hautes autorités à le mettre à l’abri en un lieu sûr.
Tout d’abord, galvanisé par les raisons de cette aventure, il entama une danse farouche, frappant le sol de ses talons, comme l’auraient fait, il le supposait, ses ancêtres guerriers Gwas. Puis, scientifique empirique, il baissa son pantalon, chia par terre et goûta sa merde. Il lui trouva un goût de bois. La méthode était osée, mais il était prêt à tout. C’était la vie de son Doudou, de Renan qui était en jeu, comme celle de milliers d’hommes et femmes qui étaient autant de Doudou pour quelqu’un. La nuit avançait et l’angoisse montait. Le traitement de flic-toubib, c’était du pipi de chat. A mesure que le temps passait, Manuel étouffait et il résolut de sortir de ce sarcophage. Le moyen d’avoir de l’air frais lui apparut, lumineux. Il enroba son pied droit dans la veste de pyjama et méthodiquement, les bras toujours vissés au corps,  entreprit de briser la vitre de la porte en lui portant des coups de panard, à hauteur de son visage. Bientôt, le flic-infirmier surgit, ouvrit la porte, et glapit :
– Putain, il a chié ! Je te préviens, si tu te calmes pas, je vais t’attacher !..
La nuit fut longue. Très longue. Au matin, Manuel, accroupi, aspirait l’air à grandes goulées par la grille d’aération de la porte. Quand celle-ci s’ouvrit, il était si content de respirer librement à nouveau qu’il déposa un baiser sonore sur le crâne chauve de son gardien. Celui-ci bougonna et poussa devant lui un prisonnier qui s’oxygénait à pleins poumons.
Ce que le jeune homme ignorait, c’est que sa mère, dévorée par l’angoisse, avait appelé à l’aide son beau-frère Louis. Avec l’assistance de ce dernier, elle avait contacté les hôpitaux, la police, et localisé Manuel au cours de la nuit. Au matin, Joséphine, qui adorait son frère, avait fini par dire au flic-toubib qui ne voulait pas démordre d’un placement d’office :
– Vous êtes flic ou médecin… ?!?
On avait donc convenu d’une hospitalisation demandée par un tiers, entre personnes de bon goût. Mais Manuel, rhabillé et lié à l’arrière d’une ambulance, était en route pour de nouvelles aventures !
L’autoroute, ça file, mais dans une ambulance sirène hurlante sur la bande d’arrêt d’urgence, ça bombarde. Assis à l’arrière, le dos droit, fier comme Artaban, notre héros avait une nouvelle destinée. Il était le garde du corps psychique et cosmique du président François Mitterrand. Rien que ça ! Encore une fois, ses tribulations n’avaient d’égal que l’immensité des responsabilités qu’il assumait. Il était le garant d’une certaine idée de la France, et devait faire avec l’acrimonie des torves représentants de l’Amérique décadente et hégémonique.
Il en était là dans son histoire quand le véhicule prioritaire pénétra dans l’enceinte de l’Hôpital psychiatrique de Perray Vaucluse. L’ambulancier gara sa charrette devant un pavillon puis ouvrit la portière à notre champion :
– Si je te détache, tu fais pas le con…? demanda-t-il.
Manuel, qui avait passé la majeure partie de ses dernières heures ficelé comme un rôti, l’assura de sa tranquillité. C’est donc en homme libre qu’il pénétra dans le service fermé où il devait être accueilli.
Après quelques pas à l’intérieur, il aperçut sa mère et son oncle et une joie indicible l’envahit :
– Maman ! Louis ! Allez venez, on s’casse !…
Mais sa mère le prit par la main avec tendresse et, après un échange de bises, lui dit :
– Viens, Manu, tu vas d’abord parler avec une dame.
Il entra, confiant, dans le bureau de la psychiatre de garde, la salua poliment et s’assit sur la chaise qu’elle lui désigna. Affable, elle se présenta :
– Bonjour, je suis le docteur Milorian. Vous allez bien… ?
– Oui, répondit Manuel, soudainement sur ces gardes.
– Bien, dit-elle.
  – On est quel jour… ? demanda-t-elle alors d’une voix douce.
  – Euh… dit- il, un peu inquiet.
  – On est quel mois …? enchaîna-t-elle avec la même gentillesse
– Euh… fit encore le jeune homme, qui percevait avec un grand abattement que les fondations de son Monde s’effritaient.
Elle acheva sa démonstration d’un implacable :
  – On est en quelle année… ?
Manuel renonça et tourna vers sa mère un regard désespéré, implorant silencieusement son aide. Mais celle-ci se contenta de lui dire, pleine d’amour :
– Mon grand, tu vas rester ici quelques jours, le temps de récupérer.
Le jeune homme s’adapta sans difficulté à la vie du pavillon. Il se fit un copain qui entreprit sans succès de lui apprendre à danser le rock. Un autre possédait un orgue électronique sur lequel Manuel tapait comme sur une batterie, malgré les protestations du propriétaire de l’instrument, qui dénonçait la cacophonie. Enfin, il dessinait ou faisait du modelage avec un troisième larron.
Le destin est facétieux. Quand il fut autorisé à quitter le service pour se promener, Manuel s’en alla à rebours sur les chemins de sa prime enfance. En effet, sa mère avait fait son internat de biologie dans cet hôpital, et toute la famille y avait logé quelques années, jusqu’à la construction d’un immeuble pour les médecins hors les murs. Chaque jour, il allait  joyeux sur ses propres traces, quand il constata que l’immense platane de la cour centrale avait été abattu. Aussitôt envahi par une grande tristesse, il jura, mais un peu tard, « qu’il ne refoutrait plus les pieds chez ces barbares ».
Il ne revint jamais à Perray Vaucluse, comme promis. Mais, tant qu’il eu cette appétence pour l’Extra-Ordinaire et les emplois prestigieux, il eut l’occasion par la suite de visiter Maison Blanche, Ville Evrard, et maintes autres institutions.
Les voies de Dieu sont impénétrables, les héros impavides et les pyjamas bleus incroyablement tendance.
Share This

Share This

Share this post with your friends!