Fonseca
Je traverse le cimetière pour aller.
Je traverse le cimetière pour retourner.
Tous les jours.
On sait que le danger de la mort n’est pas spécialement dans le cimetière.
Le danger de la mort est dans le chemin.
Tous les jours.
C’est pareil pour l’amour.
On sait que le danger d’aimer n’est pas spécialement l’autre. Même qu’on peut critiquer en absence.
Le danger d’aimer est le chemin. Le chemin et vous-même. La dimension que vous allez mis en dépendance de l’autre pour le bien être. Tous les jours.
C’est pareil amour et mort.
On sait qu’au fond nous sommes seul.
On sait qu’au fond nous sommes amour et mort.
Tous les jours.
Un court-circuit vient de se produire et me provoque forts émotions de surprise, peur et joie de vivre, car je suis encore vivant.
Exactement quand je traverse le cimetière.
Vivre est vraiment dangereux.
Vivre est vraiment beau.