Fonseca
Un jour je lui ai offert une pierre de mes origines.
Le jour où mon père est décédé,
Elle m’a offert aussi une pierre.
Sur la pierre, elle a écrit le mot temps.
Le temps lui-même a effacé le mot.
Mais le temps de la pierre continue
et j’écris un autre mot.
VIDA. Vie.
Pas VIDE.
Je graffe ses lettres et sens
sans oublier le zen
jusqu’au jour où ce temps effacera à nouveau le mot.
Peut-être
la pierre restera.
Que dira t-on ?
Le mot est mystère.
Puis le mot révélé devient une énigme.
Le mot lui-même révèle.
Le mot ne meurt pas vraiment.
Il se transforme avec le temps, la parole et l’écoute.
Le mot se transforme avec l’autre.
Le mot vous transforme.
Votre vrai miroir.
Votre vraie richesse.
Le mot une préciosité
comme silence, pierre, vie,
corps, mouvement, temps,
amour et mort.
Un poème de cycle.