Anna-Bulles
Du jour où je fus intoxiquée curieusement, comme symptôme, je me suis mise à écrire à l’envers, en miroir si vous voulez. C’est mon côté  Léonard de Vinci, gauchère et dyslexique ; c’est la créativité avec un handicap certain.
En premier ce furent les chiffres qui se mirent à chahuter, de droite à gauche ; je les rangeais, je n’arrivais plus à calculer, et pourtant c’est avec des chiffres que je jouais tout au long de la journée !
Incompréhension.
Fac similé de manuscrit Leonard de Vinci
Ensuite, ce furent les lettres puis les mots qui furent contaminés. Je commençai à bégayer. Je ne pouvais pas parler (étape très difficile si vous me connaissez).
Dépression de l’artiste #2 Maxim Fomenko © fomenkoart.com
Je trouvai rapidement la formule qui m’a accompagnée durant toute cette période. Je jettais négligemment un : « je suis fatiguée », pour couper court à la discussion. De fait j’endurais une fatigue extrême, il me fallait me coucher.
Peur.
Le pire fut le corps quand il se mit à danser – panique. J’avais peur des bus, des escaliers, tout simplement peur de bouger. Les vertiges étaient extrêmes, mais je n’ai pas abandonné. Certes tous les jours je pensais au suicide mais j’étais bien accompagnée.
Inimaginable
Quant à ma mémoire je l’avais tout simplement perdue ; merci elle est revenue.
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