Anna-Bulles

Ce soir, sur un chemin détourné, j’ai rencontré la vérité, pas la drôle, pas la belle, tout simplement celle qui fait pleurer. Chaque larme me rappelle qu’il est condamné… Que j’ai peur d’être contaminée car moi aussi j’ai côtoyé la vérité.

Lui est tout fou, il joue comme un jeune chiot tout ebouriffé, il veut être gentil mais les autres le rejettent sans aménité, parce qu’il est différent. Sans appel il est condamné, maltraité…
Il veut être aimé, mais il reste incompris à jamais. Il est grand, mais il en profite pour mentir tout le temps ; des jeux de mots excellents, des histoires étonnantes , des mensonges pour créer sa nouvelle personnalité.
A Paris il joue comme un gamin, donnant des coups de pieds dans les pavés, ne se rendant pas compte qu’il est blessé. Surprise ! : le lendemain il est plâtré. Les gangs sont devant l’hôpital, sur le trottoir d’en face, ils ont peur d’être contaminés : par la folie (eh oui, le mot est dit, écrit, mais pas forcément compris).
Il est soulagé car le port du masque lui permet de se cacher, de cacher aussi le masque rigide que les psychotropes ont induit chez lui.
La vie est triste chez lui, elle préfère s’en aller, le quitter, l’abandonner…
Un jour de lucidité, il goûte le goût amer de la liberté, il est devenu prisonnier,
Fallait-il lui montrer sa vérité ? On ne le saura jamais.
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