Anna-Bulles

Le jour où le monde explosa, tout le monde se retrouva dans la salle des pas perdus d’une gare éloignée, isolée, voire dépravée.
Tu étais là, ton père aussi, mais pas pour longtemps.
Ta mère, éternelle survivante, éternelle séduisante, désaxée, épanouie…
Ta mère fit face au désastre.
Le monde était gris,
Elle sortit des boites de couleurs,
Le monde sourit.
Jolie petite image,
Des boites de couleurs pour contrer l’anxiété, la mélancolie, la tristesse aussi ;
Mais si, mais si, mais si !
Plus de drogue pour les toxicos,
Plus de vin pour les alcoolos,
Le monde recommence à zéro !
Mais on épure les habitants de la terre,
Attention à tes congénères, sous un sourire malicieux, ils cachent la pire félonie.
Il y a la maison dont on parle, la maison où l’on joue son avenir sur un coup de dés,
Ton père s’y rendit un soir,
Il joua, perdit, puis plus rien, il disparut dans l ‘escalier qui monte au ciel, certains l’ont vu.
Écoute « starway to heaven », mon petit gars, et ton père tu retrouveras.

Un ami

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