Frankron
Tous les matins c’est la même chose.
Mon cœur se réveille avant mon cerveau, il se compresse et s’accélère. Mes tempes s’humidifient, je me plie en deux, me retrouvant en boule au milieu du lit. Je pose mes mains à plat sur mon ventre, je sens que ça bouge là-dedans, je hurle de douleur intérieurement. J’ai peur ; je ne veux pas sortir à l’extérieur. Je ne veux pas ouvrir mes volets, je ne veux pas entendre le bruit des voitures, encore moins celui des piétons. Je ne veux pas aller dans ce métro qui pue, qui m’étrique. Je ne veux pas passer le pas de ma porte. Je ne veux pas voir la lumière du jour qui me donne des migraines infernales.
J’ai peur de l’extérieur.