Spleen de Paris
En si bémol, ton ombre portée
Ces aubes fauves à te regretter
Ces crépuscules à te guetter
Moi dérisoire, seule sur la jetée
En mi bémol, Londres s’embrume
Vagues hurlantes zébrées d’écume
Soir de janvier plein d’amertume
Miroir brisé, peine que j’exhume
Bémol, Muse,
En la bémol, ciel étoilé
Chandelle, mes ailes, j’ai tout brûlé
Où et comment trouver la clé ?
Pas âme qui vive dans les allées
En ré bémol, matin d’automne
Horizon mauve, ciel monotone
Le tonnerre gronde, l’orage tonne
Qu’est-ce qui en moi toujours détonne ?
En sol bémol, angoisse diffuse
Moi solitaire, idées confuses
Canaux fleuris, quelques écluses
Vais-je donc enfin trouver ma muse ?