C’est quand le bonheur, dis?
Hier, je crus que c’était pour demain.
Qu’il serait lumineux, à deux.
Toujours plus haut, à crever l’écran des cieux.
Londres n’était pas assez grand pour mes élans d’infini, qui embrassaient le cosmos.
Jusqu’à ce jour d’automne où mes démons m’ont rattrapée.
Mes souvenirs devinrent flous, floués.

Claquemurée dans une boîte, je peinais à déchiffrer le mur du ciel, à accorder les arcs du soleil.
Le liquide rose était devenu l’alpha et l’oméga, le diapason de mes guitares intimes.
L’idée du bonheur avait rejoint les entrailles de la terre.
Puis il y eut ces soubresauts, ces allées et venues, hôpital, psychiatrie, des pleins, des vides, des cimes et des abîmes, au rythme de l’envol des saisons.

Et là un beau matin, à la sortie du tunnel, cette petite lueur qui s’apparente, pourquoi pas, à un début de félicité.
Rien à voir avec mon bonheur géant d’antan, mais des soleils qui me rappellent que je suis en vie…

C’est quand le bonheur, dis?
Serait il pour aujourd’hui ?

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