Image : © Spleen de Paris
Spleen de Paris
Ton manteau blanc a recouvert les langoureuses plaines de l’été en pente douce.
Les marronniers suintent de nudité et les pies sonnent le glas du jour.
Mon âme est en berne, au diapason de ce crépuscule sans merci.
Une autre nuit sans sommeil s’annonce.
Depuis quelques jours, nous sommes entrés dans ce que les terriens appellent la nouvelle année.
La planète France s’est bien amusée.
Elle a mis les petits plats dans les grands pour faire bombance et revêtu ses plus beau oripeaux pour trinquer à minuit.
Mais moi, de ma fenêtre, je constate que rien n’a changé.
Je me penche au balcon, comme happée par une impression de déjà-vu.
Lutter, lutter, ne pas laisser la bulle de chagrin exploser ni la morsure de rouille me dévorer.
Encore une année, encore un combat…