Spleen de Paris

Je saisis délicatement mon pinceau, je remplis mon gobelet d’eau et je ferme les yeux… Là, peut-être, va jaillir une œuvre. J’inspire et je laisse mes neurones vagabonder. Instant plaisir, prémisses de la création. Oublier le rationnel, les canons de beauté et les on dits et me laisser guider par les trépidations qui résonnent en moi. Prendre un modèle ? Peut-être, pour canaliser l’élan vital. J’ébauche une esquisse au crayon, des courbes,  des points de fuite, des lignes brisées. Puis la couleur naît. Je n’écoute plus que les élans souterrains de mon cœur, la mélodie de mon âme qui s’envole. Souvenir des pointillistes, Seurat, Van Gogh… Je sens leur présence invisible par delà la nuit des temps. Un ciel prend forme, un fleuve puis un arbre… Toute à ma création, je m’oublie, je jubile, je m’évade. Des bonheurs perdus reviennent à tire d’aile, la joie de fixer la beauté m’envahit tout entière. Peindre ou exprimer du fond de l’âme la magie d’être en vie…

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